C’est reparti pour un petit tour dans le manège de la Prophétie des Andes (merci à ceux qui suivent).
La seconde révélation tente de positionner l’homme dans son histoire et l’évolution de sa conscience :
Une vaste perspective
La deuxième révélation nous enseigne que notre perception des mystérieuses coïncidences de la vie est un évènement important sur le plan historique.
Après l'effondrement de la vision médiévale du monde, nous avons perdu la sécurité morale que nous procurait l'explication de l'univers fournie par l'Église. Par conséquent, il y a cinq cent ans, nous avons collectivement décidé de dominer la nature, en utilisant la science et la technologie pour vivre dans ce monde. Nous avons cherché à créer une sécurité matérielle pour remplacer les certitudes spirituelles que nous avions perdues.
Pour nous sentir plus rassurés, nous avons systématiquement écarté et nié les aspects mystérieux de la vie sur cette planète.
Nous nous sommes fabriqués l'illusion que nous vivions dans un univers entièrement explicable et prévisible, où les évènements fortuits n'avaient aucun sens.
Pour entretenir cette illusion, nous avons eu tendance à nier toute preuve contraire à nos convictions, à entraver la recherche scientifique sur les évènements paranormaux, et nous avons adopté une attitude de scepticisme absolu.
Explorer les dimensions mystiques de la vie est devenu presque un tabou.
Petit à petit, cependant, une prise de conscience se fait jour.
Elle nous permet de nous libérer de l'obsession du bien-être matériel qui a caractérisé l'âge moderne, et d'ouvrir notre esprit à une nouvelle conception du monde, plus juste.
Il nous est suggéré dans cette révélation de regarder en arrière avec un œil détaché et posé, et de contempler notre histoire d’une façon globale, en appréhendant les apprentissages et les évolutions de l’homme.
Il est presque question de considérer l’humanité comme une personne et d’observer son enfance, son adolescence et son passage à l’âge adulte. Il faudrait dont intégrer le passé de l’humanité, comme nous intégrons notre propre passé, à moindre échelle.
Mais nous sommes, à notre époque, confrontés aux conséquences du progrès social, principalement au niveau écologique. On provoque et subit un évident bouleversement excessif de notre planète, avec toutes les théories apocalyptiques et angoissantes qui s’en suivent.
La deuxième révélation nous apprend que ceci peut être une évolution nécessaire, une étape vers un état de conscience plus avancé.
En effet, l’homme a tout d’abord expliqué le monde par la religion, puis s’en est écarté pour se tourner vers des explications scientifiques qui ont permis de dominer le monde qui nous entoure, tout en le détruisant plus ou moins. Et ce serait grâce au réconfort qui découle du niveau de vie auquel nous avons accédé, qu’il nous serait ensuite plus aisé de nous tourner vers une période de développement de notre conscience.
Alors comment ça ??? Il ne faudrait donc pas se détacher du confort et des biens matériels pour avancer ?
Donc ma maison bien chauffée, où je suis douillettement entourée de mes livres, de ma discothèque new-âge et ma collection de baskets de toutes les couleurs, ne serait donc pas une entrave pour avancer vers une meilleure spiritualité ?
En voilà une bonne nouvelle !!!
Il y a un paquet de bobos qui vont être sacrément contents !
Donc, deux points à retenir dans cette révélation, et pour une fois qu’on nous présente les choses de façon un peu positive, ça serait dommage de se priver :
- Réintégrons notre histoire dans l’histoire. On considère souvent le passé comme quelque chose de secondaire car, justement, c’est passé et révolu et qu’on ne peut rien y changer. C’est cependant le passé, le notre et celui de notre famille / groupe culturel / genre animal / planète / univers (je m’arrête là…) qui nous a construit.
Là, on nous conseille de voir le passé avec intérêt mais aussi bienveillance et sérénité, sans jugement, et en considérant chaque période, même les moins reluisantes, comme une étape nécessaire. C’est un effort, ok, mais pris sous cet angle, c’est plutôt apaisant.
- Sortons de l’esprit de médiocrité et d’abaissement et qui nous est imposé par la morale judéo-chrétienne. Il n’y a pas forcément que les pauvres et simples d’esprits qui y arriveront. (Bon, ça va peut-être pas être une information favorable pour tout le monde… il y en a à qui ça va fermer des portes…)
Pas de culpabilité, donc, pour avoir recherché l’explication scientifique et le confort matériel : c’était aussi une étape nécessaire, en attendant d’être prêt à passer à une disponibilité spirituelle optimale : « ...rechercher la sécurité en attendant de connaître la vérité ».
En fait, ça veut quand même dire que tout ce qu’on a fait jusqu’à présent… c’était très bien !
On peut difficilement plus positiver, non ?
Qu’est-ce que j’aime quand la vie est simple…
Mais pour rétablir un équilibre qui pourrait pencher trop d’un seul coté, et ne pas oublier que la critique fait parfois faire des pas de géants (parfois, hein !) je rajouterais un petit bémol sur le fait que notre civilisation occidentale est tout de même prise comme une référence, et est considérée comme susceptible de mener l’évolution spirituelle du monde…
J’y vois quand même quelque chose de très discutable… mais après tout, pourquoi pas...
De plus, on se rend compte que c’est le moment pour nous de passer à autre chose, en ce début de millénaire. Là, tout de suite, j’ai comme un doute…
Est-ce que nous abordons vraiment la prise de conscience qui est attendue dans le livre, je n’en suis pas si sure… ou alors c’est vraiment très, très discret !
« La seconde révélation rendait inévitable notre prise de conscience. Nous atteignions un pic dans notre culture. Nous comprenions ce que des générations avaient collectivement voulu faire, mais le fait de l’avoir compris nous laissait vide et ouverts à autre chose. Je pouvais presque apercevoir la fin de l’époque moderne à mesure que s’approchait la fin du millénaire.
Une obsession vieille de quatre cents ans avait été satisfaite. Nous avions créé les conditions de la sécurité matérielles, et voilà que nous étions pour ainsi dire arrêtés dans notre élan et que nous demandions pourquoi nous l’avions recherchée. »