Il nous faudrait parler mais la digue nous bâillonne,
Il nous faudrait croire mais la vanité nous aiguillonne,
Il nous faudrait attendre mais la fièvre nous taraude,
Soit, étalons-nous contre le mur devant le peuple qui maraude…
Nous trouverons des médaillons, des figures, des métaphores,
Des mots ruisselants, des réparties, des missives en or,
Des marchandages, des fabulations et des mirages, encore,
Des prétextes de fauconnier, des passes agiles de toréadors…
Les frôlements fusent, les vapeurs ravies deviennent chaudes,
La multitude de feux s’évitent, mais l’attente vire à l’émeraude,
Il est temps de bloquer le porche sous les traits des lances qui sonnent,
Il nous faudrait parler mais la digue nous bâillonne…