C’est au pied de St Romain Le Puy que l’on trouve la ferme Bory-Bayle.

Un étrange et pastoral personnage accueille les visiteurs à l’arrivée, savamment vétu de nippes rustiques, pour faire couleur locale.
Il paraît que ça fait plaisir aux touristes…

Mais il ne faut pas se fier à cet autochtone, car la ferme Bory-Bayle est un exemple de modernité et d’équipement à la pointe de la technique, tel un vaisseau intergalactique.

Il ne fait d’ailleurs aucun doute que c’est C-3PO en personne qui moule les faisselles et R2-D2 qui est affecté au tableau de bord de la ventilation.

Ils sont cependant secondés par de nombreux robots et droïdes, caractérisés par leurs couleurs chatoyantes.

Mais comme dans toutes les fermes, même les plus modernes, on trouve des recoins bucoliques, qui restent là, en témoignage du passé.

Ces endroits reculés, qui plongent le visiteur dans les effluves du travail des générations passées, sont souvent peuplés d’animaux merveilleux, qui essaient parfois d’entrer en communication avec les visiteurs qui viennent des autres galaxies afin d’obtenir quelque récompense.





On les apelle des chèvres, des poules ou même parfois des oies, fabuleux gardiens de l’unité d’élite intersidérale de Dark Vador.















En tendant l'oreille, on entend chuchoter quelques commentaires surprenants...

-"Pfff, autant embrasser un Wookie !"

"Arrétez de chercher, les filles... Je vous dis que si Anakin était venu se cacher là, on l'aurait vu ! Il ne perd rien pour attendre, celui là !!!"

Quand à la fermière, impossible d’en douter :

Celui là aurait bien voulu m'avoir... Il attendait, à l'affut, l'oeil acéré, tous les sens en alerte et prêt à bondir.

Mais nous sommes pareils, lui et moi, toujours le doigt prêt à cliquer... on ne peut que s'entendre !

Ce coup-ci, c'est moi qui l'aie eu !

A savoir, cet oeil là n'était pas dans la tombe et ne regardait pas Caïn.

Quoi qu'il aurait pu, juste pour se rincer un peu, ça se discute...

Mais chronologiquement, ce n'était pas possible car cet oeil est le mien.

Comme j'en ai deux, et que le premier est en tête de ce blog, je me suis dit qu'il valait mieux mettre l'autre, pour éviter tout problème de divergence ou de convergence.

Je prévois pour plus tard un article sur les ravages de la myxomatose chez les humains, si vous avez des infos...

En 1744, afin de se défendre contre les "brigades des mers", la population de Palavas-les-Flots, petit village de pêcheurs, décide la construction de huit tours de guet dont la Redoute de Ballestras. Par souci de sécurité, le village se construit peu à peu autour de cet édifice.

En 1906, bénéficiant d'un climat tempéré, Le village voit sa population croître. Par nécessité, la Redoute est décapitée et transformée en château d'eau. Palavas-les-Flots devient au fil du temps une station balnéaire à la mode.  En 1930, pour satisfaire une population toujours croissante, la commune agrandit d’abord le château d'eau d'un réservoir supplémentaire.

Puis un immense château d'eau est construit en 1943, enchâssant complètement les premières constructions. La Redoute de Ballestras, mémoire de Palavas, tombe dans l'oubli.

En 1991, la commune de Palavas-les-Flots décide, pour révéler son patrimoine "oublié", de faire appel aux Compagnons du Devoir. La Redoute de Ballestras est reconstruite et restaurée pierre par pierre un peu plus loin.

Le conseil municipal monte alors le projet de transformer le château d'eau en un restaurant panoramique tournant. Un pont promenade permettra aux visiteurs de découvrir une vue splendide sur Palavas et ses environs. C'est ainsi qu'en mars 1998, les travaux vont commencer.

Le château d'eau va dans un premier temps être décapité, les entrées d'ascenseur vont être découpées ainsi que les multiples ouvertures, sortes de hublots ronds. C'est donc pour le début de l'an 2000 que va se dresser le 40ème restaurant panoramique au monde, haut de 45 mètres.

Habituellement recouverte d'une verte peau, le sol se retrouve parfois en fonction de la saison comme écorchée par les herses des tracteurs.

D'immenses étendues brunes apparaissent alors devant nos yeux hébahis qui ont tant pris l'habitude de ne voir que du vert, du vert, du vert...

Eh bien ça fait du bien aux yeux, comme le jaune des champs de colza ou le blanc de la neige !

D'autant plus que, perdant toute pudeur, la terre habituellement si bien camouflée nous dévoile toutes ses caillasses, et sa belle matière brute et chaleureuse.

C'est à cette période éphémère que sont le plus mis en valeurs les arbres solitaires, perdus au milieu des champs, que je trouve si dignes et majestueux.

Mais oui, un arbre tout seul, debout, solennel, dominant la plaine comme un respectable souverain face à toutes les tempêtes et toutes les aggressions... je suis sure que ça vous rappelle forcément quelqu'un....